Partie 3/3 : Recrutement, bilan des festivités et … L2 !

La veille de Noël, l'équipe du site www.fcsete34.online.fr s'est longuement entretenue avec le président du FC Sète, Emile Anfosso. L'occasion de revenir sur l'excellente première partie de saison des « Vert et Blanc » et d'aborder en toute sincérité tout ce qui fait l'actualité du club.

Le club vient de se renforcer en s'accaparant les services du serbo-monténégrin Nenad Begovic. Est-il facile de faire venir un joueur au FC Sète ?

Non ! Nous sommes sous recrutement contrôlé. Ce qui veut dire que pour recruter quelqu'un, il faut qu'un joueur parte ou qu'on prouve à la DNCG qu'on va avoir une rentrée financière émanant d'un partenaire.

Oui. Tous les joueurs ne recherchent pas forcément une grande ville. Donc ici, s'ils veulent un peu de tranquillité, ils sont peinards. Et Sète, c'est agréable ! Depuis que j'ai repris le club, les joueurs n'ont jamais eu d'incidents de paiement: ils sont toujours payés au moment prévu. Ca joue énormément car le téléphone arabe fonctionne beaucoup dans le milieu. Et bon nombre clubs rencontrent des difficultés financières, ce qui est relativement normal. On a donc une bonne réputation et les joueurs se plaisent ici.

Pouvez-vous nous faire un bilan des festivités organisées dans le cadre des 9O ans du FC Sète ?

Tout est arrivé en même temps et ça a été un bel anniversaire. Ces festivités ont permis à beaucoup de gens d'en savoir plus sur le passé du club, et de resserrer les liens avec pas mal de monde. Le plus beau compliment qui m'a été fait sur notre équipe est l'ouvre d'un rugbyman, qui ne connaissait pas trop le foot. Il a été très étonné : il ne pensait pas qu'il puisse y avoir une telle âme dans un club de football. Ça nous a fait très plaisir d'entendre ça.

Et puis, ces dernières semaines, on a marqué pas mal de points avec la fédération. Par le passé, on a quand même eu des relations tendues avec la FFF. Sète , c'est une ville chaude . Maintenant nos relations se sont nettement améliorées, que ce soit avec avec la ligue Languedoc Roussillon ou avec la fédération : ils nous ont offert le match des Espoirs, ce qui n'est pas rien. L'année dernière, déjà, nous devions accueillir le France - Portugal décisif pour la qualification des Espoirs à l'Euro. Domenech voulait que le match des « Bleuets » se déroule au Louis Michel car il ne souhaitait pas jouer à Clermont Ferrand. Finalement ça ne s'est pas fait. L'équipe féminine est tout de même venue disputer un match chez nous et là, ils nous ont renvoyé l'ascenseur en nous offrant ce match amical des Espoirs. Ils le font également parce qu'à Sète, il y a eu un président de la fédération. Et en plus, ils nous accordent après l'élection du nouveau président, qui aura lieu en février, le premier conseil fédéral de la fédération française et le tirage au sort des huitièmes de final de la coupe Gambardella. Nous finirons cet anniversaire en beauté avec le nouveau président de la fédération. Ce qui nous permettra d'encore mieux affirmer nos liens.

Qu'en sera-t-il sur le plan financier si l'équipe première accède à la L 2 ?

En cas de montée, il n'y aura pas de soucis en ce qui concerne la gestion du club : la L 2 ne peut pas être plus dur que le National. Le National c'est infernal avec de nombreux déplacements lointains, dans des villes non desservis par le TGV. Actuellement, la télé nous donnerait environ 120 000€ alors que suite au nouveau contrat de Canal+ on va passer à 250 000€. Et avec l'ossature qu'on a, et quand je vois la saison que réalise Dijon en L2, on ne serait pas obligé de dépenser des millions sur le marché des transferts ! Le problème n°1 concernerait surtout les infrastructures. A cause d'Istres, la ligue ne veut plus entendre parler de dérogations. J'ai eu une réunion avec la commission de la ligue des stades professionnels. On sait ce qui faut faire et on a commencé à travailler avec un architecte. La commission revient le 30 Décembre, on va lui montrer nos plans pour leur prouver qu'on se prépare bien et que la ville est prête à investir.

Le choix entre la rénovation du Bayrou et un aménagement du Louis Michel est-il fait ?

Cela n'est encore pas tranché. Ceci étant, on se rend compte que compte tenu de l'urgence, ça passera forcément par le Louis Michel. Ce sera peut-être le Bayrou plus tard, mais actuellement le coût au Bayrou serait bien plus important que ce qu'il y a à faire au Louis Michel. Il faut y refaire tous les vestiaires, et mettre des tribunes métalliques de moindre coût. Actuellement, on ne respecte aucune norme au niveau des surfaces : les arbitres sont trois dans un truc de trois mètre carré ! Mais, il y a la volonté de la ville donc... Moi je m'occupe de faire monter l'équipe sportivement et d'assurer le budget, la ville gérera tout ce qui concerne les infrastructures.