Peu épargné par les coups durs aux moments clés de sa carrière, le Nancéien espère toujours percer au plus haut niveau.
La saison de Reynald Zrnjevic aurait très bien pu s'apparenter à un véritable conte de fées. Repéré au coeur de l'été alors qu'il évoluait sous l'égide de l'UNFP, celui qui accomplit l'essentiel de ses classes au centre de formation de l'ASNL choisit très vite de larguer les amarres dans le port de Sète. Ovationné par le public maritime au sortir d'un match de préparation agrémenté d'un hat-trick, il répondit rapidement aux attentes placées en lui par toute une ville, dynamitant au passage la défense du Paris Racing en guise d'ouverture du championnat National (3-1).
Début idéal sous le soleil du midi pensait-on. Jusqu'à ce qu'une vilaine blessure à la pommette ne vienne sérieusement obscurcir l'horizon du Meurthe-et-mosellan. Une situation qui résume à elle seule la carrière de celui qui fut retenu à deux reprises en L2 par Francis Smerecki au cours de la saison 2000/2001. En froid avec Moussa Bezaz- qui prit en charge la destinée du club au chardon après la démission du technicien normand- Zrnjevic décida ensuite de s'exiler du côté de Saint-Symphorien. Auteurs de débuts tonitruants avec la réserve messine, il intégra très vite le groupe de Jean Fernandez avant de subir les effets néfastes d'une longue indisponibilité consécutive à un problème au tendon d'Achille : « C'est vraiment dommage car jusque là, j'avais effectué toute la préparation d'avant saison, ce qui laissait augurer le meilleur pour la suite. ».
Contraint à se relancer, le grand « pote » du Jarvillois Sébastien Denay posa alors ses valises à Concarneau (CFA), club où il apprit beaucoup mentalement à la pointe d'une attaque engagée dans un combat permanent contre la relégation. Aguerri par cette expérience bretonne, Reynald Zrnjevic n'eut alors aucun mal à se fondre dans le moule Sétois. Débarqué au sein d'un collectif animé par une volonté commune, celle de redorer le blason d'un club hanté par son glorieux passé, le Lorrain d'origine a d'abord vécu sur les bords de la Méditerranée une extraordinaire expérience humaine : « Je me suis tout de suite plu dans l'Hérault où j'entretiens d'excellentes relations avec mes coéquipiers et le public » . Des supporters qui ont très vite appris à connaître et à apprécier le nom de Zrnjevic. Un patronyme que nombre de speakers rechignent certes à prononcer de part sa complexité, mais que cet attaquant pure souche ne désespère pas de porter très vite en haut de l'affiche. A Sète ou ailleurs. Car même si ses pépins physiques ont quelque peu entaché l'allégresse née de la montée en L2 - et par conséquent son avenir dans le Languedoc-Roussillon - Reynald Zrnjevic garde la foi. Celle qui lui permettra peut-être d'atteindre des sommets dans les prochains mois. |